Population, climat et environnement

Dans la littérature abordant des questions écologiques, la population est souvent tenue pour responsable de la crise environnementale actuelle. Par « population » on entend selon les cas un nombre excessif d’êtres humains sur terre, un rythme de croissance démographique trop rapide, une densité de population trop élevée, une répartition de la population sur terre trop inégale, une urbanisation excessive, des migrations incontrôlées, etc. Quant à l’environnement, il est selon les cas assimilé à la nature, à un écosystème particulier ou à l’environnement à la fois physique et économique et social. Ce projet entend approfondir l’analyse des interactions entre croissance démographique et changement environnemental à des échelles tant locale que globale.

En sens inverse « l’environnement » influence « la population », une modification environnementale peut ainsi induire des migrations. Au-delà de la mortalité et de la morbidité, des catastrophes naturelles ou industrielles générèrent une mobilité des populations, susceptible, au demeurant, de varier selon les groupes sociaux. L’intensité des départs et des retours dépend aussi du type de catastrophe. Les changements environnementaux peuvent également être à l’origine de migrations définitives. Se pose alors la question des conditions de vie des migrants dans les zones « d’accueil. »

Les dynamiques de population sont en réalité souvent à la fois facteur et conséquence des changements écologiques, quel que soit le niveau d’analyse. Ce sont alors des relations d’interdépendance qu’il convient d’identifier.

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